Mes deux mois dans la plus belle ville des Etats-Unis : La Nouvelle-Orléans
Voodoo, quartier français, beignets, jazz, bourbon street… Juste ces mots me donnent envie d’y retourner
Welcome to New Orleans, Louisiana ou NOLA.
Ce voyage a été mon préféré jusqu’à présent. Cette ville est tellement magique et possède une telle histoire qu’il est impossible pour moi de ne pas l’aimer.
Alors Laissez les Bons temps rouler.
Pourquoi la Nouvelle-Orleans ?
Si tu as lu mon article sur mon voyage aux Etats-Unis (si non je te le recommande), alors tu sais que j’avais une petite addiction aux films et séries américaines.
J’ai toujours eu envie d’aller à la Nouvelle-Orleans et je regardais toutes les séries, films et lisait tous les livres qui en parlaient. Mais la série qui me fait le plus penser à Nola, c’est The Originals. Oui pas très original. Hahaha je suis trop drôle, c’était même pas fait exprès, juré.
Mais simplement regarder cette série avec le décor de la ville me faisait rêver.
Petite anecdote sur cette photo : je l’avais découpé dans un magazine pour l’accrocher sur mon mur. Mon premier weekend à NOLA, je l’ai prise en photo sans le savoir et bien sûr j’ai envoyé des photos de la ville à mes parents pour les faire découvrir avec moi.
Et ma mère a tout de suite reconnu la photo. Comme quoi, tous les rêves peuvent se réaliser.
New Orleans Habitat for Humanity
Je suis partie à la Nouvelle-Orleans pour effectuer une mission humanitaire chez Habitat for Humanity, je travaillais dans la boutique. C’était un requis pour mon diplôme. J’étudiais à l’université d’Arizona donc je suis partie tout de suite après mes partiels. Etant donné que j’étais déjà aux Etats-Unis, je me suis dit que j’allais rester dans le pays.
Après tout, pour faire une mission humanitaire, on n’a pas besoin d’aller en Asie ou en Afrique. Les pays développés ont eux aussi besoin d’aide.
Nouvelle-Orleans, la plus belle ville des Etats-Unis
J’ai vécu deux mois dans un petit logement à Marigny, le quartier juste à côté du quartier français. J’avais une lampe Elvis à côté de mon lit, je l’adorais.
Je vivais à seulement 10 minutes à pied du quartier français, le « Vieux Carré ». L’architecture du quartier est magnifique, et on voit la différence entre le quartier français et le quartier américain. Séparé par Canal Street où passe le tramway. Le quartier français est très animé, joyeux, on entend de la musique partout. Et le quartier américain est très business et puritain. Une ambiance qui reflète les deux cultures, que ce soit maintenant ou il y a 200 ans.
La Nouvelle Orleans, une ville à part et pleine d’histoire
Petite histoire. Le quartier le plus connu est bien sûr celui du Quartier Français « French Quarter » mais l’architecture est espagnole. C’est simplement car les deux pays se sont battus pour obtenir la ville pendant des années.
En 1762, le roi de France vend la Nouvelle-Orleans à l’Espagne. Et en 1788, il y a eu un grand incendie qui a détruit plus de 90% des habitations. C’était dû aux cheminées et étant donné que les habitations étaient collées, le feu s’est propagé rapidement.
Si jamais, vous allez à la Nouvelle-Orleans et que vous logez dans le quartier français, vous verrez que toutes les cheminées sont condamnées. Depuis cet incendie, la ville a fait passer une loi qui interdit les cheminées. Après l’incendie, il a fallu reconstruire le quartier. Et vu que c’était les Espagnols aux commandes, ce sont eux qui ont construit selon leur architecture.
Mais pourquoi ne pas changer le nom, vous pensez certainement. Car la ville était connue mondialement et surtout pour son quartier français, changer le nom aurait causé de nombreux quiproquos alors ils ont préféré garder ce nom. C’est également pour cette raison que vous pouvez voir les panneaux des rues écrits soit en français soit en espagnol.
Je trouve incroyable cette richesse culturelle.
« Welcome to New orleans, you’re almost in the US »
C’est ce que m’ont dit plusieurs locaux. Car pour eux, il y a les Etats-Unis et la Nouvelle-Orleans.
La Nouvelle-Orleans, 300 ans d'histoire
Je ne vais pas vous faire un cours d’histoire, ça prendrait trop de temps. Mais vous devez savoir que la Nouvelle-Orleans possède une histoire très métissée et compliquée. Il y avait des français, des anglais, des espagnols, des allemands et également des esclaves africains.
Je pense qu’on ne peut pas aller à la Nouvelle-Orleans sans s’intéresser un minimum à son histoire et donc à la traite des esclaves. Vous trouverez de nombreuses plantations aux alentours, et j’en ai visité deux : Oak Alley Plantation et Whitney Plantation.
Je pense qu’on ne peut pas aller à la Nouvelle-Orleans sans s’intéresser un minimum à son histoire et donc à la traite des esclaves. Vous trouverez de nombreuses plantations aux alentours, et j’en ai visité deux : Oak Alley Plantation et Whitney Plantation.
Oak Alley Plantation est probablement la plus célèbre plantation à la Nouvelle-Orleans. « Oak Alley » veut dire « Allée des chênes », des chênes qui ont près de 300 ans. C’est la première chose que vous voyez en arrivant.
Vous découvrez la maison impressionnante faite dans un style grec des « maîtres ». La maison a d’ailleurs appartenu à de nombreuses personnes jusqu’à ce qu’elle devienne un musée dans les années 60.
On découvre aussi les cabanes dans lesquelles vivaient les esclaves et leurs conditions de travail et de vie.
Mais si vous voulez vraiment en savoir plus sur la vie des esclaves, je vous recommande Whitney Plantation. C’est la seule plantation entièrement dédiée aux esclaves, on n’y parle pas des propriétaires.
C'est une ville où on ne peut pas s'ennuyer
Il y a toujours quelque chose à la Nouvelle-Orleans. Après tout, il y a plus de festivals que de jours dans l’année.
Oui, oui, c’est vrai, en tout il y a 500 festivals dans l’année. Il peut y en avoir plusieurs dans une journée. C’est vraiment incroyable.
Je suis allée me balader dans le bayou, où j’ai vu des alligators (bon ils sont un peu domestiqués). Ils viennent nous voir car le guide leur offre des marshmallows, pas sûr que ce soit bon pour leur santé, mais c’était sympathique à voir.
Le jazz berce la ville, vous pouvez en écouter n’importe où. Beaucoup vont sur Bourbon Street, c’est la rue la plus connue de la ville mais j’ai préféré Freshmen Street. Elle est moins prisée par les touristes, il y a surtout des locaux, et personne n’est bourré dans la rue.
Et lors de mon dernier weekend, je suis allée à Préservation Hall. C’est LA salle de concert la plus connue de la ville. D’ailleurs en voyant la façade, on dirait un immeuble à l’abandon prêt à s’écrouler.
J’y suis allée avec une amie, ce sont des sessions de 1h, ce n’est donc pas un bar où vous pouvez entrer comme vous le souhaitez.
Mais honnêtement 1h ce n’était pas assez, j’aurais pu les écouter toute la nuit. En fait, ce n’est pas un concert vraiment préparé. Il y a un petit sceau devant eux, et vous donnez 5, 10 ou 20$ en donnant le nom d’un artiste que vous souhaitez entendre et le Preservation Hall Jazz Band jouent la musique.
J’ai également fait un tour de bateau sur le Mississippi et visité Chalmette Battlefield.
La cuisine locale. Evidemment, je ne peux pas ne pas en parler.
Entre les beignets du Café du Monde, le jambalaya, le gumbo, le Po’Boy alligator, là aussi il y a de quoi faire. Ma préférence pour le jambalaya, j’ai dû manger que ça pendant les deux mois. Et la viande d’alligator n’a pas un goût si prononcé, ça ressemble un peu à du poulet mais en un peu plus caoutchouteux à mon goût.
Concernant les beignets au sucre au Café du Monde. J’avais des aprioris dessus. Je pensais que ça allait être trop gras et je m’attendais déjà à ne pas aimer.
Et surprise, j’ai adoré. Je suis allée plusieurs fois en acheter. Par contre, il ne faut pas respirer quand on en mange. Oui, oui, vous avez bien lu.
Mes amis sur place me l’avaient dit mais bien sûr je ne l’ai pas fait et j’étais la seule à avoir du sucre partout sur moi et sur la table, contrairement à eux.
La Nouvelle-Orleans, la ville du vaudou
Impossible de parler de la Nouvelle-Orleans sans parler du vaudou.
C’est une pratique qui est arrivée aux environs du 18ème et la grande prêtresse n’est autre que Marie Laveau. Si vous avez vu la saison 3 d’American Horror Story alors vous savez de qui je parle.
J’ai également pu apercevoir la maison Lalaurie. Là encore si vous avez vu AHS, vous savez qui c’est. On ne peut pas la visiter car ce n’est pas un musée, mais une maison habitée. Lorsque j’y étais, elle appartenait à Nicolas Cage. Le guide nous expliquait qu’apparemment aucun propriétaire ne tenait plus de 5 ans dans cette maison.
J’ai également visité le Musée du vaudou « New Orleans Historic Voodoo Museum » Le billet coûte 5€, le musée était petit, il n’y a que 2 ou 3 pièces mais c’est très intéressant.
J’ai aussi visité le cimetière Lafayette n°1, totalement gratuit bien sûr. Celui qu’on ne peut pas visiter est celui où Marie Laveau est enterrée.
Il paraît que si vous vouliez qu’elle exauce un vœu (même après sa mort), il fallait aller sur sa tombe avec des effets personnels et un mot avec votre vœu. Et s’il se réalisait, alors vous deviez aller sur sa tombe, et dessiner 3 croix dessus.
Je n’ai pas pu la voir mais il parait qu’il y a effectivement plusieurs croix sur sa tombe.
En résumé,
Do you know what it means to miss New Orleans ? – Louis Armstrong 1955
En écrivant ce récit, ça m’a fait penser à mon voyage. Et me donne envie de retourner là-bas.
J’y retournerai un jour, c’est sûr. Et cette fois-ci, ce sera pour le festival du jazz que j’ai raté à une semaine près.
Es-tu déjà allé à la Nouvelle-Orleans ? Est-ce que c’est dans tes projets ?
N’hésites pas à me dire en commentaire ce que tu as pensé de ce récit !
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