Vivre avec l'introversion

Un nouvel article pour cette nouvelle année 🎉

 

“Il faut tu parles plus”, “Alors Anaïs, je l’entends pas beaucoup en classe”, “tu n’arriveras à rien si tu ne parles pas”, “on t’entend pas beaucoup Anaïs” ou au contraire “on t’entend beaucoup trop Anaïs” (ironique bien sûr)

 

Ces phrases te disent quelque chose ? C’est qu’on a dû faire face au même problème toi et moi.

 

Ce n’est pas le plus facile pour moi d’écrire sur ce sujet (c’est bien pour ça que ce sujet traîne sur mon pc depuis 3 mois). Je préfère de loin garder les choses pour moi.

 

Mais cela fait partie des sujets que j’avais envie d’aborder dans ce blog. J’avais envie de te parler d’introversion et de ma relation avec.

Mon introversion, lorsque j’étais jeune

Je suis introvertie depuis toujours. J’ai toujours eu quelques problèmes à parler aux gens. Je me répétais un texte dans ma tête avant de parler, et parfois je ne le disais même pas.

 

Je voulais parler aux gens, mais je n’y arrivais pas. Je me disais toujours que c’était stupide ou que je n’étais pas assez intéressante. Ou j’attendais le bon moment pour prendre la parole, qui bien sûr n’arrivait pas. Et bien évidemment, on me faisait comprendre que c’était un problème. Qu’être introverti(e) n’était pas bien, en tout cas, c’est comme ça que je le comprenais.

 

À l’école, les exposés, c’était ma hantise. Je DE-TES-TAIS les exposés, je déteste toujours d’ailleurs. J’en avais mal au ventre, j’avais envie de vomir et je n’avais qu’une envie c’était que ça finisse au plus vite.

 

Je regrettais d’être comme ça, et je me disais régulièrement que j’aurais souhaité être autrement. Je souhaitais être plus sociable et me comparais souvent aux autres.

 

Puis, au fur et à mesure des années (plutôt après le lycée), je me suis rendue compte que c’était plus une question de confiance en soi. J’avais l’impression que je n’étais pas intéressante, et donc je me faisais toute petite car j’avais peur qu’on se moque de moi.

 

C’est facile à dire comme ça. Comme si connaître le pourquoi du comment faisait que comme par magie, tout allait changer. Bien sûr, on ne “guérit” pas de l’introversion, ce n’est pas une maladie. On apprend simplement à vivre avec, et à accepter cette partie de soi.

 

Et aussi incroyable que ça puisse paraître, c’est en acceptant mon introversion que j’ai appris à m’ouvrir aux autres. À sortir de ma zone de confort et faire toutes les expériences. Et au final, à me sentir mieux dans ma peau.

Mon arrivée en école de commerce

Vivre avec l'introversion Les Tips de Nani

Quand on pense aux écoles de commerce, on ne pense pas à des personnes introverti(e)s. En tout cas, je ne le pensais pas. Je pensais que dans les écoles de commerce, il n’y avait que des extraverti(e)s qui font la fête, se connaissent tous, et sont capables de parler à tout le monde.

 

Du coup, pendant mon année de terminale, quand tous les étudiants se préparaient aux concours, j’étais perdue. Je ne voulais pas aller en école de commerce, car je pensais que je n’avais pas ma place là-bas.

 

J’avais également peur de la compétition

 

Je te disais juste avant que je me comparais souvent aux autres étant petite. Et bien étant donné que j’avais peu confiance en moi, je pensais que je n’étais pas légitime. Et que les autres étudiants étaient forcément mieux que moi et que je n’avais aucune chance de réussir.

 

La compétition, c’est vraiment quelque chose auquel je n’adhère pas. Elle est pourtant constante dans la vie de tous les jours, que ce soit professionnel ou personnel. En famille, entre amis. Et maintenant avec les réseaux sociaux, c’est encore pire. C’est quelque chose auquel je ne voulais jamais être confrontée car je ne pensais pas réussir.

 

Et bien surprise, surprise …

 

Je suis finalement allée en école de commerce à La Rochelle après mon BTS Comme quoi il ne faut vraiment jamais dire jamais. Bon, ce fut les montagnes russes ces trois dernières années. Mais globalement, c’était mieux qu’au lycée.

Un voyage solo pour combattre l'introversion ?

Pas vraiment, non.

 

L’introversion est un trait de caractère totalement différent de la timidité. J’ai souvent pensé que les deux signifiait la même chose, mais pas du tout. Je suis introvertie mais pas timide, ou du moins plus maintenant.

 

On m’a souvent dit que j’avais l’air froide et pas abordable. Alors qu’en réalité, si on vient me parler, je ferai la conversation.

 

J’ai fait des études en commerce international. Et l’avantage de ces études, c’est que j’avais la possibilité de partir 6 mois à l’étranger, presque chaque année. La réalité, c’est que je voulais surtout voyager. Et le fait d’être seule à des milliers de kilomètres de chez moi; Et bien, ça ne m’a pas dérangée. Je me suis dit que dans un autre contexte, je pourrai certainement être différente.

 

Je suis partie pour mon premier voyage solo aux Etats-Unis en 2018. Je suis partie étudier un semestre en Arizona à Flagstaff. C’était un rêve que j’avais depuis longtemps, fortement à cause des séries américaines. C’était la première fois que je partais toute seule aussi loin de chez moi, dans un pays étranger. Et en arrivant, ce fut l’ascenseur émotionnel. Le premier mois, j’étais perdue, et je me demandais pourquoi je n’étais pas restée en Europe. J’ai eu quelques soucis là-bas, et j’ai dû me faire violence pour parler aux gens et pouvoir régler quelques soucis d’ordre administratif.

 

Il y avait des soirées de rencontres entre étrangers et également avec des américains. Et mon introversion était vraiment compliquée à gérer. Être entourée d’autant de personnes qui avaient l’air tellement à l’aise, ça a toujours été un challenge pour moi.

Une expérience enrichissante

Cependant, ce fut une expérience vraiment très intéressante sur tous les points, et que je ne regrette pas. Et c’est en rentrant en France, que j’ai réalisé la différence sur mon introversion. Avant de partir, je répétais ce que j’allais dire dans ma tête avant de parler. Par exemple, avant d’appeler pour prendre rdv chez le médecin (je pense que les introverti-es se reconnaitront).

 

Et en rentrant, bien sûr, l’introversion n’a pas disparu, ça aurait été trop simple. Mais j’allais plus facilement vers les autres. Je réfléchissais toujours à ce que j’allais dire mais j’avais moins peur de foncer.

 

Je pense que le revirement est que lors de ce voyage, j’ai réalisé qu’il ne fallait pas attendre les autres pour faire ce qu’on veut. Que si tu ne le fais pas, personne ne le fera pour toi. Et qu’au fond, je n’allais probablement jamais revoir ces personnes de ma vie, so fuck it

 

Peut-être qu’en lisant cette phrase, tu te dis “bah oui c’est évident”. Mais ça ne l’était pas pour moi.

 

Bien sûr, je suis partie aux Etats-Unis toute seule, mais ce n’est pas la même chose que de faire des activités toute seule.

 

J’attendais d’avoir des gens pour venir faire des activités avec moi, comme aller au Grand Canyon. J’ai attendu, et puis je me suis dit “j’ai fait tout ce chemin jusqu’ici, c’est pas pour rentrer sans l’avoir vu”.

 

Donc je suis allée au Grand Canyon toute seule, c’était super, j’en garde un super souvenir.

Introversion - Les tips de Nani

Un stage de commercial quand on est introvertie

Oulalalah, un stage en tant que commercial alors que je déteste parler aux gens !!!

 

Et bien oui, j’ai été Business Developper dans une start-up à Montréal.

 

En fait, je me suis dit que je n’avais jamais eu ce type d’interactions dans le cadre professionnel. Et puis un stage de 6 mois ça passe vite, donc autant le faire maintenant que plus tard dans un CDI.

 

Je savais que ça ne serait pas facile pour moi, mais il fallait que je le fasse. Simplement pour me dire après que je l’avais fait. J’avais essayé au moins une fois dans ma vie.

 

Dans ce stage, je devais répondre à des appels d’offres et donc appeler des gens au téléphone. Mon cauchemar quoi.

 

Ce fut un gros challenge, je me suis faite violence comme jamais. Il y a eu des appels agréables, et d’autres moins faciles.



Petite anecdote : je me rappelle d’un afterwork pro, j’étais avec mon patron et on devait rencontrer des personnes et leur donner nos cartes de visite. Il est allé de son côté et je me suis retrouvée figée au milieu d’une cinquantaine de personnes. J’avais l’impression de ne pas être à ma place, de ne pas être crédible. 

 

Bonjour, syndrome de l’imposteur.

 

Je suis allée dans la salle de bains pour reprendre mes esprits et me calmer. Et en sortant, heureusement, une femme est venue me voir et ça s’est mieux déroulé par la suite.

 

Je suis assez fière de cette expérience. Je peux dire que je me suis battue et que je suis allée jusqu’au bout. J’ai même réussi à faire une vente. Ce n’est pas beaucoup mais pour moi, ça veut dire beaucoup.

 

Si t’as la ref 😉

Comment je vois mon introversion après toutes ces expériences

Je ne vois plus mon introversion comme un fardeau. Comme quelque chose que je dois absolument changer. Comme quelque chose qui va m’empêcher de vivre ma vie comme je le veux.

 

J’ai simplement compris que je suis une personne qui a besoin d’être souvent seule pour fonctionner et se ressourcer. J’aime mes soirées devant un bon film avec un bon repas où je peux dessiner tranquillement. Mais j’apprécie de voir des amis. Toujours en petit comité.

 

Me retrouver autour de 20 personnes que je ne connais me rend toujours anxieuse, et bien sûr silencieuse. J’ai aussi longtemps pensé que mon introversion était un frein dans ma carrière professionnelle. Que je n’allais pas réussir. Que j’allais passer à côté de nombreuses opportunités. 

 

Mais à présent, j’ai une autre vision, et toutes ces expériences m’ont aidé à savoir ce que je voulais. Ce que je pouvais faire. Et je ne pense pas que ce soit une faiblesse d’être introverti(e).

 

Car l’introversion ne veut pas dire ne pas réussir sa vie (professionnelle et personnelle). Car plus je grandis, et plus j’ai de projets qui se bousculent dans ma tête. Je n’ai jamais été aussi créative que maintenant. Et j’ai développé de superbes relations avec mes collègues.

 

Bien sûr je ne pense pas que ce que j’ai fait est la réponse ultime pour gérer l’introversion. Chacun a sa façon de gérer. Pour moi, partir au loin toute seule à été bénéfique, et j’en ai plus appris sur moi-même pendant ces 6 mois aux Etats-Unis, que les 23 premières années de ma vie.

En résumé,

 

 

 

 

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